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savoirsplus
Description du blog :
Articles portant sur diverses problématiques liées aux faits sociaux et questions de développement.
Catégorie :
Blog Sciences
Date de création :
18.02.2011
Dernière mise à jour :
30.09.2023

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A NOVEL APPROACH IN THE SECTOR OF PLASTIC BOTTLES RECYCLING

Publié le 30/09/2023 à 21:56 par savoirsplus Tags : course
 A NOVEL APPROACH IN THE SECTOR OF PLASTIC BOTTLES RECYCLING

Let’s zoom on this original emerging initiative of circular economy based on an innovative process of plastic bottles recycling. Its promoter is the Cameroonian inventor Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET. With his new method, worn plastic bottles are transformed through handmade technics of a particular seam, into various roofing items such as: original umbrellas, wavy tarpaulins, hedges, greenhouses, awnings and others types of roofs…; useful against climate hazards and bad weathers.

 

These products are in fact intended to all types of places such as households, hostels, gardens and markets… Nevertheless, land workers remain the main target groups of the hereby concept, including livestock breeders, fishermen and foresters. These tools are well adapted for their own protection while working during wet seasons, for the protection of their crops in fields, homes, granaries and for small plants in nurseries. It can also serve as roofs for their tents, hangars, and poultries etc.

 

This is a sample of pictures of some of those products, which can also be elaborated by extension in more wide and relative sizes and heights; depending to dimensions of devices to build or cover.

 

In line with the current United Nations/UN plastic agenda which promotes the three “markets shifts” formula (Reuse, Recycle, Reorient and Diversify / RRR+D), adopted as main and effective solution likely to reduce plastic pollution up to 80% by 2040 worldwide, this initiative aims, given the solidity, the malleability and the sustainability of plastic bottles, to take advantage of opportunities related to the said wastes, by their reintroduction as raw materials of second hand, within the economic network of production, in order to generate new special products with more added value.

 

Of course it is important to underline that M. NGAPOUT is holder of the related patent conferred by the African Intellectual Property Organization (AIPO) and published in the Official Bulletin of Industrial Property (OBIP/BOPI) n° 03 BR / 2023 of the 29 May 2023.                              

Du Foyer amélioré GRAID (FaG)

Publié le 26/01/2019 à 13:08 par savoirsplus Tags : Foyer amélioré GRAID
Du Foyer amélioré GRAID (FaG)

Baptisé Foyer amélioré GRAID (FaG), ce modèle de fourneau a été conçu dans l’optique de l’apport d’une valeur ajoutée en termes de gestion optimale et d’utilisation davantage parcimonieuse du bois de chauffe en cuisine, y compris du charbon (de préférence écologique).

Aussi est-il doté d’une cuve à brasier sous forme de tiroir, qui permet par simple coulissement, de réguler en cours de cuisson, la charge calorifique du foyer en l’alimentant en combustibles de manière opportune ou de suspendre par retrait de ce réservoir, l’effet de combustion y afférent. Le FaG est élaboré sur la base des principes de l’économie circulaire qui implique la pratique de la récupération et du recyclage aux fins d’avantages économiques et d’enjeux écologiques. Il a pour particularité de concourir au processus de préservation de l’environnement à partir de sa phase d’élaboration jusqu’à celle de son utilisation et d’intégrer au cours de ce cycle intégral, les vertus d’économies verte et circulaire. Le FaG est un produit purement artisanal. Il est réalisé sans recours aucun aux appareils de soudure métallique. Le FaG permet de par son système de fonctionnement de faire feu utile et efficace de brindilles de bois d’ordinaire négligées par les ménagères et reléguées au rebut. Sa structuration favorise et facilite la condensation des flux de chaleur émis et dont les taux cumulés permettent une cuisson rapide des aliments. Par ailleurs, le FaG ne fume pas, une fois la prise inflammatoire réalisée. La ferraille qui en constitue une bonne part du dispositif est méthodiquement dépouillée des risques d’oxydation et d’usure par incandescence. De plus, ses rebords externes sont exemptés de l’acuité de l’effet joule et ne pourraient par conséquent causer de brulure accidentelle à l’usager. Ce qui confère au FaG ses valeurs saines et sécuritaires Eu égard à ses qualités hygiéniques, le FaG est aisément utilisable aussi bien au sein des sphères luxueuses à l’instar des habitations modernes qu’en milieu traditionnel. Son aspect esthétique en fait un ustensile artistiquement modélisé en guise de meuble. En plus du bois (taillé en morceaux) et du charbon (écologique de préférence) qui en constituent les combustibles par excellence, l’usage des pierres est recommandable pour plus d’efficience et d’efficacité. Une telle astuce a pour mérites d’en réduire (non pas l’aire de condensation mais plutôt) l’espace de consommation ainsi que la dose de combustible usitée ; tout en garantissant une conservation prolongée de la chaleur produite. Le FaG offre dès lors une large marge de manœuvre quant-à sa malléabilité. Son mode d’usage reste modulable en fonction des besoins et circonstances en vigueur.

Autant de caractéristiques qui confèrent au Foyer amélioré GRAID un caractère innovant ainsi que des propriétés notoires de fiabilité écologique, d’efficacité économique et d’utilité sociale. Attributs qui somme toutes en font un outil spécifique de développement durable. Le process de mise au point du FaG s’inscrit de ce fait en droite ligne des mécanismes opérationnels visant l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD) définis par l’Organisation des Nations unies (ONU) ; notamment l’ODD 13 axé sur la préservation et la protection de l’environnement. Par ailleurs, l’initiative liée à la conception du FaG s’arrime aux mesures prescrites par le gouvernement camerounais dans le cadre de son Plan national d’Adaptation aux Changements climatiques (PNACC) actuellement en vigueur, qui portent entre-autres sur des actions de promotion des foyers améliorés en vue d’une gestion rationnelle et de la protection de l’environnement. Le FaG reste à cet effet pourvoyeur d’une plus-value essentielle en matière d’atténuation des changements climatiques par rapport à divers usages courants. Il garantit une consommation minimalisée et efficiente, car par dose homéopathique des combustibles d’essence ligneuse en cuisine. D’où ses perspectives porteuses d’intérêts pour les engagements nationaux en matière de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) relativement à l’accord de Paris.

Acronymes et abréviations

1. FaG : Foyer amélioré GRAID

2. GES : Gaz à Effet de Serre

3. ODD :Objectifs de Développement durable

4. ONU : Organisation des Nations unies

5. PNACC : Plan national d’Adaptation aux Changements climatiques

 

Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

Expert en développement

Recherche et développement(R&D)

Yaoundé-Cameroun (237)696248404 / 673819678

LE GENDER MAINSTREAMING

LE GENDER MAINSTREAMING

ESQUISSE D’ANALYSE DE LA PRISE EN COMPTE DE LA VARIABLE GENRE DANS LES ACTIONS DU PNUD ET DE LA FAO

La dimension genre est au cœur de la problématique actuelle du développement. Il est désormais établi que toute initiative visant à améliorer efficacement les conditions de vie d‘une population donnée ne saurait faire l’économie des réalités liées aux disparités socialement instituées au travers des rôles et des responsabilités respectivement dévolus aux hommes et aux femmes au sein de la dite entité sociale. D’où l’intérêt que revêt la "prise en compte" ou "l’intégration du genre" en tant que critère d’appréciation du degré de pertinence de tout programme ou projet de développement.

Dans le cadre des présentes préoccupations consacrées au décryptage de la prise en compte du genre dans les programmes et projets du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et de la Food and Agricultural Organization (FAO) au Cameroun, il est question de passer au crible de l’analyse, les différents ressorts qui sous-tendent la sensibilité des actions de développement pilotées par ces agences du Système des Nations unies (SNU) au genre. Autrement dit, il s’agit de mettre en évidence, la quintessence de leurs approches en termes de combinaison d’outils, de stratégies et d’options thématiques concourant à l’intégration du genre dans l’exercice de leurs interventions en faveur du développement ; tout en appréciant leurs avantages comparatifs ainsi que les limites sous-jacentes.

Pour ce faire, à la suite d’une brève évocation d’éléments constitutifs des cadres généraux de référence communs à ces deux institutions onusiennes en matière de veille genre, leurs logiques d’intervention spécifiques seront examinées à l’effet d’en déduire les implications, quant-à leurs modalités de mise en valeur des enjeux de développement genré.

I. DES CADRES GENERAUX DE REFERENCE COMMUNS AU PNUD ET LA FAO EN MATIERE DE VEILLE GENRE

De manière générale, le référentiel commun au PNUD et à la FAO en matière de veille genre participe essentiellement des cadres fonctionnel et organisationnel du Système des Nations unies, appliqués à ses missions d’appui au développement.

Du point de vue fonctionnel, il va sans dire que l’approche genre fait partie des principes fondamentaux de programmation des Nations unies. C’est à ce titre qu’en concordance avec les axes d’orientation prioritaires de la politique de développement du gouvernement, le cycle de coopération en cours (2013-2017) entre le Cameroun et les Nations unies est placé sous le signe de la promotion d’"une croissance inclusive et la protection des personnes vulnérables". Ce qui traduit l’engagement de l’ensemble des agences du Système des Nations unies à contribuer à la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité des populations en favorisant leur accès accru aux services sociaux de base (éducation, alphabétisation, santé, nutrition, eau et assainissement…). Autrement dit, l’impératif majeur ainsi partagé est de mettre à la disposition des catégories sociales défavorisées dont les femmes, les handicapés et les personnes âgées sont les prototypes, les facilités d’accès aux commodités structurelles et infrastructurelles essentielles à l’amélioration de leurs conditions de vies. En bref, œuvrer à réduire, voire éradiquer le poids des inégalités sociales qui affectent le processus de développement du pays.

Sur le plan organisationnel, l’implantation de l’entité spécialisée ONU-FEMMES, au sein du SNU, fait de cette dernière, le pôle de référence par excellence de la politique onusienne de promotion du genre. Aussi s’illustre-t-elle par ses appuis multiformes auprès de ses agences consœurs ; en termes de prises de participation à leurs plateformes de travail concerté intégrant systématiquement l’aspect genre (planification, mise en œuvre et Suivi-évaluation), et aussi de centralisation et mise à disposition de divers supports, manuels, guides et directives techniques sur le genre, à l’adresse voire de la part d’acteurs et d’organismes variés, parmi lesquels figurent le PNUD et la FAO.

Toutefois, force est de relever qu’en dépit du fait qu’elle soit garante de la mission onusienne de promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes constitutive du 3ème objectif du millénaire pour le développement, l’ONU-FEMMES ne s’arroge point l’exclusivité de ce rôle. Aussi appartient-il aux autres entités du SNU, dépendamment de leurs ressorts de compétence spécifiques de marquer de leur seau particulier, le mode d’intégration du genre dans le cadre de leurs programmes et projets.

II. DES PROCEDURES SPECIFIQUES AU PNUD ET A LA FAO EN MATIERE DE PRISE EN COMPTE DU GENRE DANS LEURS ACTIONS DE DEVELOPPEMENT

Tel qu’évoqué ci-dessus, le PNUD et la FAO disposent l’un comme l’autre, relativement à leurs missions spécifiques et au delà des points de convergence qui les unissent, de procédures et modèles d’intervention particuliers quant-à l’intégration de la variable genre dans leurs travaux et préoccupations.

II.1 CAS DU PNUD

L’originalité de la démarche du PNUD en matière de prise compte du genre procède autant de son intérêt manifeste pour les outils statistiques (1) que du statut particulier qu’il accorde au genre en fonction des types de programmes et de projets ciblés.

En ce qui concerne le premier ordre d’idée, il est à noter que dans ses travaux, le PNUD met un accent particulier sur la ventilation de ses indicateurs sociaux en fonction du sexe. Ce qui laisse libre cours à l’analyse des différences de situation entre les hommes et les femmes en matière de développement humain.

Il dispose par ailleurs d’indicateurs spécifiques au genre à l’instar :

- Du GDI (Gender related Development Index/Indice de Développement de Genre) qui est un indice dérivé de L’IDH (Indice de Développement Humain) et prend en compte les différences de situation de vie entre les hommes et les femmes d’un pays sur les plans de la santé, de l’éducation ainsi que du niveau de vie ; et

- De l’Indice d’inégalité de genre qui est un indice composite mesurant le déficit de progrès dans trois dimensions du développement humain (santé, autonomisation, et marché du travail). Pour ne citer que ceux là (2).

Dans le second ordre d’idées, il est à noter qu’exception faite des interventions typiques à cette question, le PNUD fait du genre, une problématique transversale à toutes les étapes de la gestion de ses programmes et projets. Autrement dit, la dimension genre est systématiquement intégrée aux étapes de la planification, du suivi et de l’évaluation des programmes et projets initiés ou appuyés financièrement ou techniquement par le PNUD.

II.2 CAS DE LA FAO

L’approche d’intervention type de la FAO en matière de veille genre est fondée sur le principe de la parité hommes-femmes. Elle a pour trame de fond l’esprit des textes fondamentaux de la politique internationale de promotion de la femme, notamment :

- La Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes (CEDEF), particulièrement en son article 14 ciblant le secteur rural ; - La déclaration et le plan d’action de Beijing, d’après leurs divers points d’emphase sur le monde rural ; et

- La déclaration du millénaire… pour ne citer que ceux là.

Nonobstant ses mesures d’intervention initiales et spéciales à l’instar de son plan d’action 2002-2007 sur la parité hommes-femmes, la FAO fait de la question du genre, au même titre que le PNUD, une problématique transversale à l’ensemble de ses préoccupations et actions de développements. D’où l’institution au sein de ses services, d’une Division de la parité, de l’équité et de l’emploi rural (ESW) qui y fait office de point focal genre.

Après ces éléments de cadrage méthodologique sur les pans essentiels de procédés chers au PNUD et à la FAO en matière de veille genre, force est de pouvoir examiner, à l’aune de quelques uns de leurs programmes et projets, les aspects de contenus afférents à la matérialisation de ces approches de prise en compte du genre.

III. LA PRISE EN COMPTE DU GENRE A L’EPREUVE DES FAITS

III.1 DANS LES PROGRAMMES ET PROJETS DU PNUD-CAMEROUN

De manière générale la prise en compte du genre dans les programmes et projets du PNUD s’inscrit dans une double trajectoire. La première est optionnelle. Elle a trait aux thématiques centrées sur les cibles féminines nécessiteuses et relève de l’approche genre dite de la "discrimination positive". La seconde quant à elle participe d’une dynamique globale et n’offre en apparence pas d’éléments de différenciation concernant les mesures et prestations attribuables/attribuées aux hommes ou aux femmes.

La première trajectoire assez est représentative du "Programme d’inclusion économique et sociale" (PRINCES) du PNUD-Cameroun actuellement en cours d’exécution. Axé par ailleurs sur la stratégie du "plaidoyer" et du "lobbying féministe", ce programme vise la participation des groupes sociaux vulnérables aux instances de prise de décision politique, économique, et sociale ; ainsi que l’intégration systématique des préoccupations inhérentes au genre, à l’environnement et au VIH/Sida dans les différents instruments de planification politique au niveau national et local.

Ce programme révèle en toile de fond, l’importance qu’accorde le PNUD aux préoccupations relatives à l’autonomisation des femmes et au renforcement de leur pouvoir de contrôle et de prise de décision. Les caractéristiques socioéconomiques (3) propres à ses populations cibles ; en l’occurence celles des communes de Lagdo et Pitoa dans la Région du Nord ; de Maga, Darack, Moulvoudaï, Kousseri et Touloum dans la Région de l’Extrême Nord et de Kribi1 dans la Région du Sud ; sont assez révélatrices de l’ampleur des enjeux et de la nature des centres d’intérêts qui accompagnent cette action.

Aussi s’en dégage-t-il des orientations stratégiques visant la mise en place des conditions nécessaires à la prise de conscience, à l’éveil de la confiance en soi et à l’émancipation desdits groupes cibles via des mesures telles que la scolarisation, la formation ou le renforcement de leurs capacités en matière d’entreprenariat y compris de militantisme social et écologique…Autant de préalables, d’impératifs et d’implications qu’impose le contexte de pauvreté et de sous développement ambiant face aux défis de la croissance inclusive, de l’équité sociale et de l’éthique citoyenne recherchées.

Autant y voir une démarche visant au préalable l’aménagement des conditions cadres propices à la prise en considération des intérêts stratégiques des couches vulnérables en générale et ceux des femmes en particulier, en vue d’une satisfaction aisée de leurs besoins ordinaires et pratiques.

La seconde trajectoire cadre avec l’esprit des programmes tels que : le REPEEC, (Programme d’amélioration de la Résilience des Populations face aux Effets des Changements climatiques), le PRASSEB (Programme d’amélioration des Revenus et de l’Accès des populations des zones sahéliennes aux Services socioéconomiques de Base) et le "GEF Small Grants Programme" (programme de micro financements pour le Fonds de l’Environnement mondial)… pour ne citer que ceux là. Au-delà de la différence de leurs champs et domaines d’application respectifs, ces programmes ont la caractéristique commune de n‘être circonscrits à aucune des modalités de la variable genre. La saisie de leur dimension genre nécessite dès lors une référence permanente au principe de la transversalité de la problématique genre cher au PNUD. C’est dans cette perspective qu’il est requis des candidats à l’éligibilité aux programmes de subvention du PNUD, de démonter comment leur "projet prend en considération les rôles et les besoins/intérêts des hommes et des femmes (avec un accent sur les besoins des femmes) et comment cela sera reflété dans les résultats et les avantages du projet". A ce propos, une appréciation d’acquis concédés et illustrés comme cas d’école en rapport avec le GEF Small Grants Programme (4), donne à comprendre entre autres, que la contribution active et efficace des femmes autant que des hommes au processus de développement local figure, fort du contexte actuel de décentralisation au Cameroun, parmi les objectifs clés de développement genré soutenu par le PNUD ; de même que la promotion des technologies innovantes à forte valeur ajoutée pour le bien être des familles et des communautés.

Ainsi, globalement perçue, la sensibilité au genre des programmes sus-évoqués, notamment en terme d’influence logique sur les rapports sociaux de genre et les inégalités corrélées se traduit par la priorisation des intérêts stratégiques de genre eu égard aux mesures planifiées. Ceci étant, dans le cadre du PRASSEB, les directives programmées sont axées sur la promotion des dispositifs d’accompagnement des hommes et des femmes des zones cibles, sur les plans organisationnel, financier et technique… ; en vue du renforcement de leurs capacités entrepreneuriales, gage de la pérennisation de leurs ressources via des emplois durables. Dans le REPEEC, il est question de promouvoir le développement des capacités de réaction efficace de ces hommes et femmes aux chocs écologiques liés aux changements climatiques (CC). En d’autres termes, faciliter leur changement de comportement en vue de l’adoption de bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales, favorables à la prévention et la gestion des catastrophes.

C’est dire l’importance accordée dans ces programmes aux objectifs de capacitation autant des hommes que des femmes vivant dans ces zones cibles, pour en faire non seulement des bénéficiaires, mais aussi et surtout des acteurs dynamiques du développement dans toutes ses dimensions humaines, y compris dans son acception durable.

III.2 DANS LES PROGRAMMES ET PROJETS DE LA FAO

A lumière du principe de la parité hommes-femmes qui fait partie des objectifs fondamentaux de la FAO et régit impérativement la conduite de ses programmes et projets, il apparaît que les modalités pratiques de prises en compte du genre dans ses interventions sont fonction de la typologie des projets alloués à son portefeuille. Autrement dit, les stratégies et mesures genrées que met à contribution la FAO dans le cadre de ses missions d’appui au développement agricole, varient avec le régime de financement des initiatives concernées. Deux principaux tableaux peuvent ainsi se prêter à l’analyse de cette problématique. L’un s’applique aux projets de la FAO financés sur fonds de coopération technique, et sur fonds fiduciaires et l’autre aux projets téléfood.

Concernant le premier tableau, force est de relever que les projets y afférents ciblent particulièrement les aspects structurels liés au fonctionnement du secteur agricole (y compris l’élevage, la pêche et la foresterie). Ils ont un rôle catalyseur et permettent davantage de baliser les voies à même de pourvoir de façon optimale aux besoins qu’éprouvent les agriculteurs et agricultrices dans le cadre de leurs activités. De par leurs objectifs ces projets participent de l’axe d’intervention de la FAO portant sur l’appui à la mise en œuvre des stratégies nationales porteuses de croissance forte et durable dans le secteur rural ; tel qu’inscrit dans l’agenda de son cycle de coopération actuel avec le Cameroun. Aussi y est-Il est davantage question de garantir les conditions permettant d’outiller potentiellement les hommes et les femmes investies dans le domaine agricole, au mieux de leurs rendements et de leur contribution à la préservation de la sécurité alimentaire des familles et des populations. En d’autres mots faciliter les voies d’accès des actrices et acteurs sociaux aux divers capitaux "matériel", "culturel", "social" et "symbolique"(5) spécifiques au domaine agropastoral ainsi que leur mise en valeur. D’où les offres de formation, d’encadrement et de recherche qui en constituent l’essentiel des mesures. C’est par exemple le cas des initiatives telles que (6) :

- Le projet TCP/CMR/3302 relatif à l’étude sur l’élevage des poissons en cage dans les plans d’eau, du Cameroun, lancé en août 2012 et destiné à évaluer la viabilité technique, économique, environnementale, sociale et financière de la culture en cage des poissons ; à l’effet de contribuer à l’amélioration des conditions économiques et nutritionnelles des populations ; et

- De la stratégie de développement de la filière banane plantain au Cameroun pour la période 2010-2015, visant à organiser, structurer et rendre compétitive la filière camerounaise de la banane plantain, tout en consolidant ses marchés existant et en en conquérant de nouveaux, en vue de garantir l’amélioration des ressources financières et l’augmentation du niveau de vie des acteurs intervenant dans ce créneau.

En ce qui concerne le second tableau, précisément celui relatif au programme des projets téléfood, il apparaît au vu de ses contours que la FAO fait de ce dernier un de ses outils ciblant directement les populations à la base. Ce programme est essentiellement centré sur des mesures de soutien aux familles pauvres et en proie à l’insécurité alimentaire. Les options méthodologiques et réglementaires du programme Téléfood traduisent à souhait sa vocation à répondre essentiellement aux besoins pratiques de genre pour lutter contre la pauvreté et la faim (7) au sein de familles de manière générale et particulièrement, accompagner les femmes dans leur rôle productif. Aussi se situe t-il à plus d’un titre dans la lignée des interventions de développement privilégiant "l’approche bien-être" propre au GED.

Issus des contributions annuelles de divers donateurs parmi lesquels : des particuliers, des entreprises publiques et privées et autres bienfaiteurs…, les financements téléfood sont consacrés au soutien en nature de petits projets autonomes portés par des groupements, coopératives et ONGs. Ces dons sont constitués d’intrants, de matériels, d’outils et autres accessoires et permettent de booster le développement des AGRs agricoles au sein des populations afin de leur assurer une sécurité alimentaire. Il cible aussi bien les hommes que les femmes toutefois, un intérêt particulier est accordé aux sollicitations des femmes tel que stipulé dans les directives pour projets y relatifs en ces termes : "More specifically, projects can be designed for women, households headed by women, farmer households or youth groups".

A la différence des projets financés sous fonds de coopération technique ou sous fonds fiduciaire, les projets téléfood excluent les types d’initiatives portant sur des innovations complexes. Ils se focalisent sur les modèles d’activités courantes et familières aux populations. Autrement dit, sur leur besoins usuels et pratiques.

VI. LIMITES SOUS-JACENTES A LA PRISE EN COMPTE DU GENRE DANS LES PROGRAMMES ET PROJETS DU PNUD ET DE LA FAO

Il est certain qu’en tant qu’agences du SNU, le PNUD et la FAO restent des pôles de référence majeurs en matière d’approche genre. L’ONU étant, tel que relevé plus haut, à l’initiative des textes fondamentaux régissant la politique internationale de promotion de la femme et ses agences spécialisées, à la base d‘une gamme variée de référentiels en matière de veille genre. Cependant, la prise en compte du genre dans les programmes et projets du PNUD et de la FAO, objet des présentes préoccupations, ne saurait aller de soi ou encore relever de la sinécure. Elle s’accompagne de nombreux défis liés à l’appropriation des canons méthodologiques y afférents par les différents acteurs et parties prenantes des chaines d’exécution desdits programmes et projets. Par ailleurs le principe relatif à la l’implication systématique du genre appliqué de manière générale reste empreint de complexité quant à sa lisibilité effective pour tout spécialiste non imprégné de l’expertise genre. Au delà du contenu manifeste, la dimension genre de certains programmes et projets n’est perceptible qu’en filigrane et surtout au détour d’une analyse en profondeur. D’où la nécessité d’un dispositif de suivi méthodologique des aspects liés aux enjeux de développement genré desdites actions, au niveau de leurs différents circuits de mise en œuvre.

En somme, il ressort des précédents développements que la prise en compte du genre dans les programmes et projets du PNUD et de la FAO est une pratique à la fois effective et multidimensionnelle. Elle se veut d’abord un impératif propre à la politique de développement de l’ensemble des agences du Système des Nations unies. Elle s’applique de manière systématique à chacune d’elles, moyennant des adaptations inhérentes à leurs particularités et domaines d’intervention respectifs. Elle met en jeu une diversité d’approches. Aussi s’en est-il dégagé, la richesse de leur quintessence qui traduit en même temps la complexité des défis afférents à la méthodologie de suivi et de veille genre nécessaire à l’échelle des chaines d’exécution desdits programmes et projets.

……………………………………………………………………………………………………………………………………………….. Notes :

1) Rapport de développement Humain : 2014 ;

2) On peut aussi évoquer : "La justification pour battre son épouse", qui traduit "le pourcentage d’hommes âgés de 15 à 45 ans qui considèrent qu’un mari a le droit de battre ou de frapper son épouse pour au moins une des raisons suivantes : Si elle brûle les aliments, conteste ses décisions, sort sans autorisation, néglige les enfants ou refuse des relations sexuelles" ;

3) D’après les données de l’EDS-MICS 2011, dans l’Extrême-Nord, le taux d’analphabétisme féminin est assez élevé soit 77% et le faible niveau de bien être des ménages y influence négativement celui des dépenses moyennes de santé des populations… ;

4) L’exemple fard desdites bonnes pratiques est celui de ces deux lauréates qui, ayant bénéficié en 2010 d’une formation de 06 mois dans le domaine de l’énergie solaire au Barefoot collège en Inde, ont ouvert leurs ateliers à Buea au lieu dénommé Muyengue Trouble, y ont formé 06 autres femmes et permis en 2012 à chaque ménage de la région de disposer d’une unité fixe de fourniture d’énergie solaire assortie de batteries et d’ampoules d’éclairage ;

5) Pour reprendre la terminologie chère au sociologue Pierre BOURDIEU ;

6) Illustrations essentiellement fournies à titre indicatif car respectivement représentatives des projets financés sur fonds de coopération technique de la FAO et de ceux financés sur fonds fiduciaires ou multi-bailleurs ; vue la pléthore des cas existant ;

7) Conformément à l‘OMD 1 qui reste au centre des préoccupations de la FAO.

Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

Expert en Développement  

 

AGRICULTURE CAMEROUNAISE ET FILIERES DE DOMESTICATION

Publié le 10/11/2014 à 13:08 par savoirsplus Tags : développement durable patrimoine vie divers cadre éléments richesse

La promotion des filières de domestication animale et végétale au Cameroun

 

UNE COMPOSANTE NON MOINS ESSENTIELLE POUR LE PROCESSUS DE REVOLUTION AGRICOLE

 

 

La promotion de diverses filières de domestication d’espèces animales et végétales à l’instar de : l’apiculture ou élevage des abeilles, la myciculture ou culture des champignons, la coturniculture ou élevage des cailles, l’aulacodiculture ou élevage des aulacodes (vulgairement appelés hérissons), la culture du Moringa et celle du Gnetum (du nom scientifique de l’Okok ou Eru)… ; pour ne citer que ceux là, connait depuis quelques années, une certaine effervescence dans le secteur agricole camerounais.

 

Longtemps assujetties à des systèmes anthropiques de prédation (chasse et cueillette intenses), ces espèces sont aujourd’hui au centre de moult processus de mise en valeur en termes de mesures incitatrices et d’encadrement des acteurs opérant dans ces domaines.

 

A ce titre, la mise sur pied du Programme d’Appui au Développement de la Filière Champignons comestibles (PADFC) et du Programme d’Appui à la Promotion de la Culture d’Okok (PAPCO) pilotés par le ministère en charge de l’agriculture et du développement rural (MINADER), en offre quelques éléments d‘appréciation.

 

Certes, comparée à la valeur ajoutée des produits classiques de rente tels que le cacao, le café, le coton et bien d’autres pour l’économie nationale, la portée de ces filières émergentes semble marginale. Cependant, une considération particulière des enjeux qui sous-tendent leur promotion telle que sus-évoquée donne à y déceler assez d’avantages compétitifs et d’importants centres d’intérêts à caractère structurel, écologique, socioéconomique, et socioculturel…

 

Aussi convient-il d’emblée de relever le caractère novateur et révolutionnaire de ces approches fondamentalement orientées vers la valorisation de modèles de gestion et d’exploitation des ressources environnementales adaptés aux exigences et principes du développement durable. Car de toute évidence, l’expansion de ces filières garantit la pérennité d’espèces animales et végétales pour l’essentiel menacées d’extinction du fait de leur attrait culinaire qui sied mal avec leurs modes habituels de production et d’exploitation quasi-surannés.

D’où l’intérêt de la stratégie de domestication, pour la préservation de la biodiversité et la sauvegarde du patrimoine écologique national (1).

 

Par ailleurs, force est de constater que la richesse de l’offre de recherche et la qualité du bagage technique et infrastructurel qui accompagnent le développement de ces différentes filières de domestication traduisent à souhait l’arrimage de cette approche à la dynamique de modernisation de l’appareil productif agricole, telle qu’envisagée à moyen terme par le gouvernement conformément aux orientations de son cadre de programmation en vigueur depuis 2009(2).

 

Sur un tout autre plan, il apparait que la diversification des domaines de production que renforce la poussée de ces filières est génératrice de niches d’opportunités et de sources de revenus(3), notamment dans la sphère de l’agriculture familiale ; principal vivrier de main d’œuvre en milieu rural et domaine d’activité de prédilection plus que jamais d’actualité, ce d’autant plus que l’année courante 2014 a été consacrée "année internationale de l’agriculture familiale".

 

Ceci étant, le riche potentiel de ces filières pour la sécurité alimentaire des ménages(4) de même que leur contribution effective à la croissance des échanges tant à l’échelle locale que globale et même internationale(5) ne sont plus à démonter.

 

Toutefois, il reste à signaler qu’outre ces atouts majeurs dont l’évocation est loin d’être exhaustive, le domaine de la domestication est exposé, au delà des contraintes inhérentes à l’ensemble du secteur agricole, à des défis particuliers dont les principaux sont :

- L’appropriation par les cibles de pratiques et savoir-faire nouveaux qui requiert des changements radicaux de mentalité ;

- La vulgarisation optimale des offres d’informations et de services disponibles en vue du maximum d’effets nécessaires ;

- Les mesures d’accompagnement liées à l’intensité des prérequis qu’exigent certaines filières de leurs cibles (vastes espaces cultivables pour ce qui est du Gnetum/Okok/Eru, et longueur des périodes d’avant récolte et d’amortissement, concernant par exemple les aulacodes qui ne mettent bas qu’après 06 mois)…

 

Tout compte fait, l’intérêt de la promotion des filières de domestication se veut par principe déterminante pour l’essor agricole national tant il est vrai que la domestication est à la genèse même de l’activité agricole. Ne fut-elle pas au cœur de la révolution agricole du néolithique, subséquemment au perfectionnement par l’homme de ses outils de labeur qui entraina un changement profond de ses modes de vie ?

 

Notes……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. (1) Il va sans dire que la pratique des feux de brousse généralement utilisée par les chasseurs d’aulacodes (hérissons) est très préjudiciable pour l’environnement.

 

(2)"Cf. Cameroun vision 2035".

 

(3) A valeur nutritive égale, les œufs de cailles -espèce assez prolifique et précoce, pourraient-on dire - coûtent plus chers que ceux des poules, quoi-qu’étant moins volumineux.

 

(4) Résistant aux conditions climatiques les plus rudes et étant surtout prisé tant pour ses feuilles que pour ses graines qui recèlent d’innombrables vertus nutritives et médicinales, le Moringa rentre déjà dans les habitudes alimentaires de nombreuses populations et est couramment cultivé dans les champs, jardins et concessions.

 

(5) - La production du miel satisfait à la demande de consommateurs variés, y compris de preneurs spécialisés dans divers domaines de transformation artisanale (pâtisserie, confiserie, pharmacopée…) ;

- Appréciées par la quasi-totalité des populations camerounaises, les feuilles de Gnetum appelées Okok dans la zone méridionale du pays et Eru dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest sont assez recherchées et aussi acheminées vers les marchés nigérian et gabonais …

 

 Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

            Expert en développement

MONNAIE ET MUTATIONS SOCIALES

Publié le 10/09/2013 à 17:20 par savoirsplus Tags : enfants cadre

MONNAIE ET MUTATIONS SOCIALES:

S'ACHEMINE-T-ON VERS LA FIN SOCIALEMENT PROGRAMMEE DES PLUS PETITES UNITES DE MONNAIE DIVISIONNAIRE DE FRANC CFA?

 

Depuis quelques temps, l'usage des pièces de dix et cinq francs CFA fait problème sur les marchés camerounais. Contrairement aux autres pièces qui, elles circulent aisément, ces petits jetons sont boudés et rejetés par les usagers et acteurs des secteurs de la microéconomie nationale.

Au rang des raisons avancées par l'opinion commune pour justifier cette attitude figurent:

- Les bruits agaçants qu'occasionnent le transport et la manipulation de ces pièces;

- Leur susceptibilité d'être facilement avalées par les enfants;

- Leur tendance à perforer assez souvent les portemonnaies et poches de vêtements de leurs détenteurs;

- Leur utilisation à de fins mystiques par des tiers;

- Leur encombrement;

- La faiblesse de leur pouvoir d'achat ...

Evidemment, force est de reconnaître que ces reproches ne sont pas nouvelles et que du fait d'une certaine similarité de leurs caractéristiques avec celles des jetons incriminés,les pièces de cinq-cents, de cent, de cinquante et de vingt-cinq francs CFA subiraient l'intensité voire les effets des mêmes griefs si leurs valeurs marchandes respectives étaient autant dérisoires.

Mais toujours est-il que finalement soustraites de leur fonction essentielle qui est celle de faciliter les transactions dans le cadre des menues opérations commerciales entre clients et commerçants, les pièces de dix et cinq francs CFA sont devenues l'objet d'un dédain collectif porteur de significations profondes qui, au déla des considérations spécifiques ci-dessus évoquées sont davantage décryptables à l'aune des mutations liées au contexte socioéconomique global.

En effet, l'observation des grilles tarifaires appliquées aujourd'hui sur les marchés à travers le pays donne à constater une disparition totale des valeurs numériques inférieures à vingt-cinq au niveau des prix des produits, alors qu'elles y avaient droit de cité il y a quelques années. De ce fait, le chiffre vinq-cinq s'érige désormais ou du moins pour l'heure en unité de base et en sous multiple fondamental des prix pratiqués sur les comptoirs. Ce qui a pour effet direct de réduire les possibilités de circulation des pièces de dix et cinq francs CFA, dont la procédure d'évincement des circuits marchants est renforcée par la fréquence de leur refus quasi absolu au niveau des caisses.

A bien y voir, cette situation est révélatrice de tendances sociales manifestes, acquises pour une évolution des unités basiques de comptes qui sous-tendent le système monétaire sous régional. Elle participe des indicateurs liés aux incitations sociales en faveur d'une réconsidération à la hausse des standards financiers de décompte monétaire en vigueur.

Autrement dit, cette mise à l'écart des pièces de dix et cinq francs CFA traduit l'expression d'une dynamique marquée par une remise en cause des logiques de calcul d'antan, dès lors caduques sur les champs commerciaux ordinaires, en dépit de leur statut légal et de leur légitimité théorique.

Ceci étant, n'importe-il pas nécessairement de questionner l'impact économique ainsi que l'avenir à plus ou moins long terme de ces trés petites unités de monnaie divisionnaire dont le rôle majeur apparaît maintenant dénié par les acteurs sociaux?


Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

 

LE PALAIS DES ROIS BAMOUN

LE PALAIS DES ROIS BAMOUN

 

LE PALAIS DES ROIS BAMOUN :

SYMBOLE D’UNE REVOLUTION ARCHITECTURALE QUASI CENTENAIRE DANS LE NOUN

 

Construit en 1922 par le Roi NJOYA, XVIIème souverain de la dynastie des Rois Bamoun, le palais des Rois Bamoun est un vivrier de richesses culturelles inestimables, tant du point de vue matériel que symbolique.

De par sa stature et sa posture (situé en plein cœur de la ville de Foumban), il incarne la plus haute autorité traditionnelle locale en la personne du Roi des Bamoun.

Parmi ses multiples fonctionnalités, ce palais abrite le musé royal de Foumban où sont consignés à travers une panoplie d’œuvres d’art conservés en exposition, environ 600 ans de l’histoire du peuple Bamoun vécus sous les règnes successifs des Rois Bamoun depuis la fondation du Royaume par NCHARE YEN le premier Roi Bamoun.

A la différence des anciens palais des Rois Bamoun qui furent jadis construits en matériaux peu durables (bois, bambou et paille…), étant par conséquent vulnérables aux intempéries et incidents de toutes sortes (pluies et incendies…), l’actuel palais royal a pour matériau essentiel la brique de terre dont les propriétés écologiques et économiques ainsi que les qualités en termes de solidité et de durabilité pour ne citer que celles là sont scientifiquement et institutionnellement établies ou encore manifestes et unanimement reconnues.

Ce palais est le produit d’un projet conçu des mains de Maître par le Roi NJOYA à partir d’une maquette en bambou, en s’inspirant du modèle de la résidence du Gouverneur allemand situé à Buéa, qu’il avait découvert lors d’un voyage en 1908. Il a été mis en œuvre sous la conduite du Roi, avec la participation massive du peuple Bamoun, imprégné des savoirs faire en matière de poterie, de sculpture, de fonderie et de bien d’autres techniques artistiques. C’est à n’en point douter, cette participation active qui explique l’ampleur et le degré remarquables d’appropriation par le peuple Bamoun de cet usage architectural (construction de l’habitat en briques de terre) et son extrême diffusion dans l’espace et dans le temps.

Cet exploit parmi tant d’autres fait du Roi NJOYA non seulement un réformateur, mais aussi et surtout un visionnaire.

En tant que réformateur, il s’affirme comme porteur de la mission salvatrice de promotion du matériau local qu’est la brique de terre dans la construction de l’habitat en milieu Bamoun.

Comme visionnaire, il jette les bases d’une politique locale de préservation et de gestion durable de l’environnement, à partir d’une utilisation parcimonieuse des essences ligneuses dans la construction des habitations dans son terroir, situé en zone dite de hautes terres et de fait modestement doté en produits forestiers.

Autant relever combien le souverain NJOYA anticipa dans la pratique sur : (1) les options politiques supranationales actuelles en matière développement durable consacré par les Nations unies lors du troisième sommet de la terre tenu à Rio de Janeiro au Brésil en 1992 ; et (2) la politique nationale de promotion des matériaux locaux dans le domaine de l’habitat, impulsée depuis quelques années par le gouvernement camerounais au travers de son organisme dénommé MIPROMALO (Mission de Promotion des Matériaux locaux).

Aussi convient-il de relever combien la consécration du palais royal Bamoun comme patrimoine mondial par l’UNESCO suite à sa restauration survenue en 1979 exprime l’intensité du rayonnement et du rayon d’influence de cet œuvre exceptionnelle.

 

Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

ARTISANAT CAMEROUNAIS ET PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE/OSC

Publié le 07/03/2013 à 13:51 par savoirsplus Tags : cadres éléments sur place centre gratuit soi photo chez fond bienvenue travail création divers cadre texte
ARTISANAT CAMEROUNAIS ET PARTENARIAT PUBLIC-PRIVE/SOCIETE CIVILE
 
I)Introduction
 
Réuni autour d’une vingtaine de participants issus de structures étatiques et non étatiques engagées dans la promotion de la politique nationale de l’artisanat à savoir : Le ministère des petites et moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (MINPMEESA) représenté par son Sous Directeur de l’Economie sociale et son Chef de Service Artisanat ; La Chambre du Commerce, d’Industries des Mines, et de l’Artisanat (CCIMA) représentée par son Directeur des Etudes et des Projets ; La Confédération nationale des Artisans du Cameroun (CNAC) regroupée autour des membres de son bureau exécutif national et de leaders mandatés par ses organisations régionales : - AAC (Association des Artisans de la région du Centre); - AARM (Association des Artisans regroupés du Mfoundi); - APAL (Association provinciale des Artisans du Littoral); - AREDAEL; - CHAAD (Chambre des Artisans de l’Adamaoua) ; - CHART (Chambre des Artisans de l’Ouest) ; - FAN (Fédération des Artisans du Nord) ; - NOWECA (North West Craft Association); - RAEN (Regroupement des Artisans de l'Extrême Nord); - SOWCRAHO (South West Craftspeople House). L’atelier d’appropriation du Plan d’Actions prioritaires du MINPMEESA par les artisans membres de la CNAC s’est tenu comme prévu les 06 et  07 avril 2011 à Yaoundé. Cependant, ce sont les locaux de l’entreprise d’expertise comptable AGESFO qui ont servi de cadre auxdits travaux en lieu et place de la salle des conférences de la délégation régionale de la CCIMA du Centre initialement choisie. Ya aussi pris part, le Directeur du Cabinet BEMCA, impliqué dans l’encadrement technique du réseau septentrional des organisations artisanales membres de la CNAC. Cet atelier a été modéré par le Directeur du Bureau d’Etudes en Management et Communication : International Media, Conseils & Services (IMCS) assisté du Chargé du Suivi des programmes et a été médiatiquement couvert par les organes de presses écrites publique et privées Cameroon tribune, La Nouvelle Expression et Le Messager. Au delà des cérémonies protocolaires d’usage traduites par : - Le mot d’accueil prononcé par le Secrétaire général de la CNAC ; - Le mot de bienvenue du Président de la CNAC ; -  La présentation/auto-présentation des participants aux assises ; -  La photo de famille prise dans l’enceinte du site hôte des travaux ; -  Les pauses café et diner de réconfort qui ont ponctué les deux journées de l’atelier, cinq points majeurs ont meublé l’ensemble des travaux à savoir : La mise en contexte de la thématique de l’atelier axée sur le rappel de ses objectifs ; Les travaux initiaux en plénière marqués par : -          La présentation des axes stratégiques du programme d’organisation et de structuration de l’artisanat camerounais du MINPMEESA inhérent à son Plan d’Actions Prioritaires  pour ce secteur ; -    Les débats autour des questions de compréhension et de commentaire suscitées par ces exposées ; Les travaux de groupe en atelier ; Les séances de restitution en plénière suivies des débats pour l’enrichissement et la formalisation des produits issus des travaux de groupe en atelier ; La présentation des résultats ad hoc de l’atelier aux officiels du MINPMEESA suscités, représentants personnels du ministre des petites et moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat.
 
II)De la mise en contexte de la thématique de l’atelier
Cette mise en contexte a consisté en un rappel de l’objectif de l’atelier à savoir l’élaboration suivie de la proposition par la CNAC au MINPMEESA des termes de référence d’une plate forme de collaboration pour la mise en œuvre du programme d’organisation et de structuration de l’artisanat camerounais inhérent au plan d’actions prioritaires du gouvernement pour l’artisanat national.
 
III)Des travaux initiaux en plénière Les travaux en plénière ont porté sur la présentation par les experts du MINPMEESA, des axes stratégiques du programme gouvernemental d’organisation et de structuration de secteur artisanal suivi des débats autour des points d’attention suscités par ces exposés.
 
III.1) De la présentation des axes stratégiques du programme gouvernemental d’organisation et de structuration de l’artisanat camerounais
Cette présentation a mis en exergue un certain nombre de points saillants à savoir : a)      Le fonctionnement du secteur artisanal au sein du MINPMEESA qui dans le sillage de ses Directions techniques dispose d’une Direction de l’Artisanat et des Migrations du Secteur informel investi des 15 missions que sont : L’élaboration et la promotion des filières artisanales ; La facilitation de la création des entreprises artisanales ; L’encadrement des entreprises artisanales, le suivi de l’application des normes et de l’amélioration de la qualité des produits artisanaux ; L’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de promotion des produits de l’artisanat en relation avec les administrations concernées ; Le suivi de la mise en œuvre des mécanismes de renforcement des capacités des artisans ; La recherche des débouchés aux produits artisanaux ; La définition et l’amélioration du statut de l’artisan ; La promotion des groupements professionnels et des corps de métiers ; La recherche et l’élaboration des mécanismes d’appui en faveur des artisans en collaboration avec les administrations concernées ; Le contrôle et l’exécution des programmes et des projets en faveur des artisans ; L’exploitation des résultats des études et des enquêtes sur le secteur informel ; L’exploitation des résultats des études sur les possibilités de migration du secteur informel ; L’élaboration et la mise en œuvre d’une politique nationale de migration du secteur informel vers l’économie formelle ; La mise en cohérence, en liaison avec les partenaires et administrations concernées, des programmes en faveur de la migration des activités informelles vers l’économie formelle. b)      Des éléments de  rappel sur les cadres conceptuel, juridique et législatif régissant l’activité artisanale au Cameroun. Ce qui a permis entre autres points : +  De repréciser à la lumière de la loi n° 2007/004 du 3 juillet 2007 sur l’artisanat, la définition de ce corps de métier ainsi que celles de ses trois principaux domaines d’activité que sont l’artisanat d’art, l’artisanat de production et l’artisanat de services ; + D’évoquer les normes juridiques d’exercice des métiers artisanaux au Cameroun, en termes de procédures de légalisation des unités de production et des regroupements artisanaux exerçant sur le territoire camerounais. c)      Le cadre d’orientation pratique actuel du MINPMEESA dans le domaine de l’artisanat. Point qui a permis à l’assistance de s’enquérir des grandes lignes de la phase triennale 2011-2013 du programme d’action mis en route par ce ministère de tutelle et bâti autour du processus de migration des entreprises artisanales du secteur informel vers le secteur formel. Ce planning est pour l’essentiel résumé de maniere suivante:
*2011:Publication de la nomenclature des métiers artisanaux et mise en œuvre effective de sérieux programmes de sensibilisation et de communication dans toutes les régions par le personnel du MINPMEESA sur : les différents métiers artisanaux, la loi régissant l’artisanat au Cameroun, le processus d’enregistrement et les mesures de soutien subséquentes aux enregistrements. NB: Le processus d’inscription des artisans dans les registres de l’Etat est facilité par l’ouverture de centres de formalisation et de création des entreprises dont 2 sont déjà fonctionnels à Yaoundé et Douala et 3 en voie d’ouverture à Bafoussam, Bamenda et Garoua. Par ailleurs, la facilitation de la création des bureaux communaux d’enregistrement programmée pour 2012 participe des exigences du processus de décentralisation en cours qui implique une responsabilisation accrue des collectivités territoriales décentralisées ; d’après les explications fournies par M NKOTTO BIMI Blaise du MINPMEESA.
*2012: Facilitation de la création des bureaux communaux d’enregistrement des métiers, formation du personnel y afférent et lancement des opérations d’enregistrement des artisans dans les registres communaux.
*2013: Plan d’exécution des mesures de soutien d’ordre organisationnel, matériel et technique (capacité de gestion financière et humaine) préalables à la mutation des opérateurs et structures de ce secteur du statut de simple entreprise/petites unités artisanales vers celui de PME .
 
III.2)  Débats autours des points d’attention suscités par les exposés des experts du MINPMEESA
Cette phase des travaux a permis a chacune des composantes institutionnelles participant à ces assises et par ailleurs partenaires stratégiques du développement de la politique artisanale nationale de remettre sur la table des débats, des préoccupations variées associant des demandes de clarification, des remarques et observations d’ordre général, des arguments de plaidoyer sous fond de recommandations, des questions ouvertes et des indications d’ordre pratique quant au bien fondé de la démarche retenue pour la mise en forme du partenariat en chantier.
 
III.2.1)  Par rapport aux demandes de clarification
Ces demandes de clarification ont essentiellement porté sur les aspects : juridique, financier et managérial inhérents au processus de structuration et aux conditions de fonctionnement des unités et organisations artisanales. Aussi a-t-il été question pour certains leaders et cadres de la CNAC, de requérir des précisions concernant les dispositions pratiques qui entourent le processus d’enregistrement des artisans. C’est le cas du Président de la CNAC, M SIMO Gabriel qui a sollicité des précisions sur les pièces à fournir par les artisans opérant déjà sur le terrain afin de se conformer aux nouvelles dispositions légales instituées par le MINPMEESA dans le cadre du processus de migration. Dans le même sens, M KUEFOUET François, Contrôleur n°3 au bureau exécutif national de la CNAC a posé la question de savoir si les organisations d’artisans peuvent faire enregistrer leurs membres par liste. De même, M EBOGO Benoît Vice président/délégué interrégional du réseau Grand Centre de la CNAC a questionné les Experts du MINPMEESA sur l’impact que pourrait avoir le phénomène de mobilité géographique courant chez les artisans sur leur localisation en vue de leur enregistrement. Sur un tout autre plan, M ELLA Jacques Assistant technique de Suivi à CHART a interrogé les Experts suscités sur le cahier des charges destinés aux Organisations régionales d’Artisans (ORA) dans le cadre du PAP du MINPMEESA. Il a en outre voulu savoir quelles sont les provisions budgétaires prévues par le ministère en vue du soutien des artisans ainsi que celles prévues pour les petits artisans dans le cadre du PACD/PME. Autant de questions qui ont nécessité des clarifications immédiates.
 
III.2.2)  Réponses et clarifications apportées
- Sur les mesures d’ordre pratique liées au processus d’enregistrement. D’après les précisions apportées par les experts du MINPMEESA : MM. ONDOBO Lucas et NKOTTO BIMI Blaise, la loi régissant l’activité artisanale au Cameroun prescrit l’enregistrement gratuit des artisans dans les répertoires des registres communaux de leur ressort d’activité. Ces enregistrements se font tous les ans conformément à la loi ainsi que l’a rappelé M NOUTCHANG Landry expert de la CCIMA. Par ailleurs, suivant les explications des cadres du MINPMEESA, le gouvernement a mis sur pied des centres de formalisation et de création des entreprises pour accompagner leur processus de migration du secteur informel vers le secteur formel. Deux sont déjà fonctionnels dont l’un à Yaoundé et l’autre à Douala avec des perspectives d’extension imminente dans les villes de Bafoussam, Bamenda et Garoua. D’après M NKOTTO BIMI Blaise du MINPMEESA, ce sont des sortes de guichets uniques, de plateformes multisectorielles associant les services du ministère de la Justice, ceux de la Direction des impôts et ceux de la Caisse nationale de Prévoyance sociale. Les problèmes de retard ou de non respect du délai de 72 heures prescrit pour la couverture entière des opérations d’enregistrement de chaque entreprise (constatés à Douala) sont dus à la dispersion des composantes institutionnelles de la plateforme suscitée qui malheureusement occupent des locaux séparés et distants les uns des autres. Ce qui oblige les usagers à multiplier des va et vient, empiétant sur le temps à eux imparti. Mais comme l’a relevé M BALLA Ahmadou, BDS/personne ressource impliqué dans l’encadrement technique des organisations artisanales du Grand nord Cameroun, les problèmes de retard constatés à Douala n’ont pas cours ailleurs. Ceci étant, aux dires de M ONDOBO Lucas du MINPMEESA, compte tenu du fait que le processus d’enregistrement est en pleine phase de lancement, les problèmes courants ont été diagnostiqués et des mesures correctives sont en cours de lancement à l’instar de l’informatisation du système de traitement des dossiers. Il a en outre tenu à préciser que  la définition des grandes lignes du cahier des charges imparties aux organisations régionales d’artisans dans le cadre du PAP est une tâche à inscrire dans le cadre du travail concerté envisagé avec la CNAC, structure faîtière à caractère national et de fait partenaire central du MINPMEESA. - Sur les questions liées aux dispositifs d’appui financier D’après les réponses fournies par les personnes ressources du MINPMEESA, le PACD/PME est un programme spécifique qui a à titre d’exemple appuyé des opérateurs évoluant dans le secteur de la transformation et la conservation des produits locaux. De ce fait, le constat à établir sur sa compatibilité ou non avec le régime financier des petits artisans va de soi moyennant une évaluation des montants de financement octroyés à ses bénéficiaires. Toutefois, comme l’a relevé M NOUTCHANG Landry de la CCIMA, le PACD/PME offre en faveur des artisans des missions et programmes de compagnonnage axés sur leur appui technique. Tout compte fait, la référence au schéma migratoire exposé par le MINPMEESA donne lieu à l’identification d’un panel de structures d’appui financier ouvertes aux artisans, au rang desquelles figurent : le FNE, le PIASSI, le PAJER-U, ACEP, et les établissements de Micro-finance.
 
III.2.3)  Remarques et observations
- Sur les insuffisances et les biais au bon fonctionnement, à la cohérence interne et à l’efficacité du système gouvernemental de gestion de la politique artisanale. Concernant cet aspect, trois doigts accusateurs se sont illustrés : celui de M BOUBAKARY Hassana, représentant de l’organisation RAEN, celui M BALLA Ahmadou et celui de M NOUTCHANG Landry. De l’avis du premier, la politique artisanale nationale est sapée par un véritable problème de communication. Elle subit, a-t-il poursuivi, l’influence pernicieuse des pesanteurs politiques qui sous-tendent les critères de sélection des artisans pour leur participation aux foires. Selon le second, la CNAC reste marginalisée par le MINPMEESA qu’elle a contribuer à créer. Ce dernier développe des programmes dépourvus d’objectifs chiffrés, d’où son piétinement et sa stagnation d’ailleurs accentuées par la non capitalisation des acquis structurels et techniques développés par ses divers partenaires institutionnels. Selon le troisième, le fait que le secteur artisanal n’ait pas pu tiré partie des opportunités offertes par l’AGOA sur le plan du commerce international reste une situation assez déplorable.
-  Sur les limites du cadre conceptuel régissant la politique artisanale nationale Sur ce plan, il été relevé que ce cadre conceptuel reste sujet à caution du fait de ses insuffisances traduites en guise d’illustration par le caractère parcellaire de la nomenclature actuelle des métiers artisanaux qui aux dire de M NDJINGA NKWEPO Michel : Secrétaire général de CNAC, fait fi du caractère dynamique de ce secteur. Il en est de même de la définition de concepts tels : celui d’économie sociale qui selon M BALLA Ahmadou n’est pas unanimement partagé, ainsi que celui de secteur informel qui selon lui impose quelques nuances. D’après lui, la notion de secteur informel ne renvoie pas forcement au domaine des activités illégales car, ses acteurs sont soumis au régime de l’impôt libératoire qui par conséquent leur garantit une certaine légalité. Il a par ailleurs tenu à relever que malgré leur inscription au registre des Gic/Coop, les promoteurs d’entreprises artisanales n’ont pas accès aux marchés publiques parce qu’exemptés des charges liées à la patente. D’où cette réaction de M ONDOBO Lucas du MINPMEESA qui a souligné que du fait du caractère transversal de ses domaines de compétence et de la complexité de ses attributions, le MINPMEESA éprouve assez de difficultés d’harmonisation. Toutefois, a-t-il rassuré, il convient de relever que la question du statut des GICs relève du domaine de l’Economie sociale et qu’un avant projet de loi est en cours pour la clarification de l’ensemble de ces questions. -  Sur les biais au bon fonctionnement de la CCIMA Ces observations critiques ont été énoncées par MM NDJINGA NKWEPO Michel et BOUBAKARY Hassana. Selon le premier, la section artisanale de la CCIMA reste confinée à l’état de singleton au sein de cette institution d’où une difficile synergie à même d’associer au mieux le trio CNAC- MINPMEESA-CCIMA. Pour le second, cette chambre accuse une faible représentation des artisans au sein de ses comités/collège de membres.
 
III.2.4)  Doléances/plaidoyers sous fond de recommandations
Parmi ces recommandations énoncées par divers participants au cours des débats figurent : La mise sur pied d’une plateforme de sécurité sociale qui d’après M SIMO Gabriel demeure un enjeu majeur pour le secteur artisanal national ; La promulgation de la loi sur le statut de l’artisan camerounais qui d’après M EBOGO Benoît reste attendu en dépit de la proposition présentée à cet effet par la CNAC il ya quelques années.  Il est à noter que cet interpellation a eu pour effet immédiat la mise au point de l’expert de la CCIMA soulignant qu’un texte de loi sur le statut de l’artisan camerounais est en cours d’élaboration ; La dynamisation du secteur artisanal à travers la création des antennes de la CCIMA à l’échelle des régions telle que souhaitée par M BOUBAKARY Hassana et renchéri par M BALLA Ahmadou qui a plutôt réitéré le vœu de la création de la Chambre nationale des Métiers de l’Artisanat tant revendiquée par la CNAC ; La mise sur pied de programmes de renforcement des capacités des personnels des services techniques des communes évoquée par  M BALLA Ahmadou et soutenue par M NOUTCHANG Landry de la CCIMA qui a relevé que la formation sur la tenue des registres constitue un module pertinent constitutif du programme de renforcement des capacités des personnels communaux ; L’utilisation des produits artisanaux locaux par les institutions de l’Etat qui d’après M ONDOBO Lucas du MINPMEESA s’avère une des approches efficace à développer pour la valorisation de l’artisanat national.
 
III.2.5)  Question ouverte et constat y afférent
Cet aspect a essentiellement porté sur la problématique de la fiscalité qui tel que l’a relevé M ONDOBO Lucas du MINPMEESA demeure jusqu’alors un sujet complexe et difficile d’application dans le domaine de l’artisan national. D’où la question ouverte adressée à l’assemblée par l’expert de la CCIMA, à savoir s’il faudrait instituer une taxe unique pour les artisans au Cameroun. Sujet qu’il a vivement recommandé pour la séance des débats en atelier, en association avec les problématiques liées au contenu des programmes de renforcement des capacités techniques des partenaires institutionnels œuvrant pour la politique artisanale nationale, la question liée aux conditions d’accès aux marchés ainsi que celle afférente aux approches  de financement les mieux adaptées (fonds de garantie/crédit bancaire…). De toute évidence, les sujets de préoccupation développés par les différentes parties prenantes à l’atelier au cours des débats ont surpassé le cadre d’analyse indiqué censé transparaitre en filigrane des exposés de référence. Toutefois, force est de reconnaitre que cette dynamique témoigne de l’ampleur et du caractère structurant des défis, enjeux et perspectives inhérents au partenariat en chantier. Par soucis d’harmonisation et de conformité avec le cadre logique de cet atelier, le modérateur a régulièrement invité les participants à un recadrage des débats par rapport aux objectifs fixés, indiquant la phase des travaux en commission/atelier comme lieu et moment idoines pour l’analyse en profondeur des questions complexes.
 
IV)Travaux de groupe en atelier
Deux groupes de travail ont été constitués autour des thématiques majeures identifiées. L’un autour de la thématique des inscriptions/enregistrement des artisans et l’autre autour de la thématique de la structuration du secteur artisanal. La thématique du renforcement des capacités ayant été jugée transversale aux deux ateliers. Ce qui a conduit à la répartition des membres, leaders et personnes ressources de la CNAC ainsi qu'il suit:
Inscription/enregistrement des artisans Ousmanou BAKARI SIMO Gabriel BOUBA Ousmanou TCHIDJO Emmanuel OUSMANOU Dorothée TCHETCHE Hélène Bernard SELABI (assistés par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET de IMCS)
Structuration du secteur artisanal Michel NDJINGA BOUBAKARY Hassana EBOGO Benoît KUEFOUET François ELLA Jacques M BALLA Ahmadou (assistés par Isaac NJIFAKUE  le Modérateur/IMCS) Il convient de relever que c’est en conformité avec l’approche méthodologique du bottom up arrêtée d’accord parties sur proposition des personnes ressources du MINPMEESA appuyés dans cette logique par l’expert de la CCIMA que la CNAC a été constituée en artisan exclusif de l’élaboration de sa proposition de TdR de partenariat. (sous la diligence des facilitateurs de IMCS). Sur instruction du modérateur, chacun des groupes a été chargé de tabler sur les problèmes, les solutions, les domaines de partenariats et les approches de partenariats spécifiques à sa thématique.
 
V)Séances de restitution en plénière et présentation des résultats ad hoc de l’atelier aux officiels du MINPMEESA Effectuée au cours de la seconde journée de l’atelier, la séance de restitution en plénière a permis de recueillir un corpus de données se rapportant aux différents points d’attention (problèmes, solutions, domaines de partenariats et approches de partenariat) communément affectés aux deux ordres de thématiques suscitées (Inscription/enregistrement des artisans et Structuration du secteur artisanal). Leur traitement instamment effectué avec la participation de toute l’équipe CNAC a permis au modérateur d’en extraire en guise de mouture initiale, l’ensemble des éléments généraux de contenu des TdRs escomptés. Les résultats ainsi obtenus ont été présentés aux officiels du MINPMEESA lors de leur retour en salle pour la clôture des assises, vivement satisfaits du travail produit. Sur ce, par la voix du modérateur, la CNAC a pris la résolution de remettre incessamment au MINPMEESA, le draft final de la proposition des TdRs attendu de l’équipe technique de la CNAC commise pour le parachever de concert avec le Cabinet Conseils IMCS.
 
VI) Liste de présence N°             NOMS, ORGANISATIONS ET QUALITES 1)  DAIGOUROU Mohamadou, CHAAD, Délégué (contrôleur n°2 de la CNAC)
2)  BOUBAKARY Hassana, RAEN, Délégué
3)  KUEFOUET François, CHART, Contrôleur n°3 de la CNAC
4)  Mme OUSMANE Dorothée, FAN, Secrétaire financière
5)  EBOGO Benoît, AARM, Délégué interrégional/Vice président
6)  BOUBA Oumarou, RAEN, Délégué interrégional/ Vice président
7)  NDJINGA NKWEPO Michel, AREDAEL, SG de la CNAC
8)  SIMO Gabriel, CHART, Président de la CNAC
9)  NKOTTO DIMI Blaise, MINPMEESA, Chef Service Artisanat
10) ONDOBO Lucas, MINPMEESA, Sous Directeur Economie sociale
11) NOUTCHANG Landry, CCIMA, Directeur des Etudes et des Projets
12) Ousmane Bakari, FAN, Président
13) TCHIDIO Emmanuel, CHART, Président
14) ELLA Jacques, CHART, Assistant technique de suivi
15) BALLA Ahmadou, Cabinet BEMCA, Directeur
16) TCHETCHE Hélène, AAC, Déléguée
17) NJEH EPANSANG Roger, APAL, Délégué interrégional/Vice président
18) FOKONG Apollinaire, SOWCRAHO, Contrôleur n°1 de la CNAC
19) SELABI Bernard, CNAC, Secrétaire exécutif
20) ACHU Cyprain, NOWECA, Président
21) NDIKUM Françoise, NOWECA, Vice président
22) MBELLA Georges, Cameroon tribune, Journaliste
23) ABOMO Joséphine, Cameroon tribune, Journaliste
24) KOUM Cathy, La Nouvelle Expression, Journaliste
25) NOAH Alain Le Messager Journaliste
26) NJIFAKUE Isaac, IMCS, Directeur
27) NGAPOUT MONGBET Théodore Collinse, IMCS, Chargé de Suivi/Evaluation.
 
Fait par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

LE STYLE PROVERBIAL DANS L’ART ORATOIRE AFRICAIN

 

LE STYLE PROVERBIAL DANS L’ART ORATOIRE AFRICAIN


Dans les sociétés traditionnelles africaines, la sublime valeur qu’accordent les communautés au langage proverbial est sans conteste une constance partout partagée.

Evidemment, la bonne maîtrise du style proverbial fait du locuteur un orateur à la notoriété établie, de fait privilégié face à toute audience avisée et dès lors acquis à la solennité des tribunes sélectes.


En règle générale, tout membre du corps social investi des charges et prérogatives d’officier pour les siens lors des cérémonies cultuelles ou culturelles excelle dans ce rôle d’autant plus qu’il manie stratégiquement le code proverbial. C’est par exemple le cas lors de cérémonies nuptiales, funéraires et autres fêtes ou manifestations traditionnelles.


Il s’agit d’un discours bâti autour de maximes issues du système de pensées et des savoirs sociaux établis, associant moult ingrédients de l’ordre du symbolisme, de la sacralité, de la pédagogie et de la réthorique… ; qui du reste procèdent autant de ses attributs que de ses fonctions.


Certains proverbes ont un caractère truculent. Simple à appréhender et facile à déchiffrer, leur signification s’offre à priori à la compréhension du sens commun.

D’autres par contre ont une tournure complexe. Ils sont généralement d’essence anecdotique et ont un sens figuré dont la saisie intégrale suppose une certaine connaissance de leur contexte culturel d’émergence ou de référence, ou à défaut, un recours nécessaire aux services d’un exégète, d’une personne avertie et outillée dans ce domaine particulier.


La portée symbolique du style proverbial qui sous-tend le fond et la forme du discours soutenu tient de ce que les proverbes sont des constructions intellectuelles imagées, inspirées soit des élements de la nature (règne animal, règne végétal, structure minérale…) soit des réalités inhérentes aux rapports des êtres entre eux, aux rapports de ces êtres avec leurs milieux, ou à leurs rapports à l’absolu… ; bref d’un ensemble de phénomènes et d’épiphénomènes dont les expressions et significations restent socialement codifiées et consacrées.


C’est précisément leur consécration au rang d’élements majeurs du système linguistique hérité des aieux et transmis de générations en générations qui fonde la dimenson sacrée des proverbes.


Certaines catégories de proverbes ont un fondement normatif. Ils évoquent plus ou moins tacitement des interdits sociaux, des règles et exigences sociètales, des mises en garde et des conduites à suivre…

D’autres par contre ont vocation à l’enchantement. Leur diction traduit une sorte d’invite à l’excellence, à la bravoure, au dépassement de soi et à l’accomplissement personnel… ; pour se limiter à ces exemples. D’où par ailleurs leur intérêt pédagogique et didactique car tout proverbe est assorti d’une moralité permettant de discerner ce qui est socialement convenable de ce qui ne l’est pas et met tout néophyte en situation d’apprentissage.


Dans le cadre d’un dialogue, l’usage des proverbes renforce la saveur des propos et relève le niveau des débats. Aussi impose-t-il du vis-à-vis, du répondant pour des feedbacks appropriés.


Sur un plan éthique et moral, le style proverbial permet de par son caractère allusif d’éluder l’obstacle des tabous sociaux courants en milieu traditionnel. Il préserve en outre de la flagrance des délits diffamatoires et des flagorneries tapageuses.


De plus, ces formules standardisées ont une valeur esthétique. Elles concourent à structurer la beauté des textes qu’elles accompagnent, permettant ainsi soit d’introduire un propos, soit de l’argumenter, soit de le conclure ou de le résumer. La valeur littéraire des proverbes reste de ce fait indéniable et de surcroît, ceux-ci véhiculent généralement des messages livrés à grand renfort de formules tantôt emphathiques, tantôt hyperboliques, méthaphoriques, métonymiques, voire ironiques.

Toutes choses qui leur ont valu d’être considérés comme étant un des principaux épicentres, une des principales plaques tournantes de l’approche philosophique africaine dite de tendance ethnophilosophique.


Autant relever s’il en était encore besoin, la richesse inestimable des répertoires proverbiaux traditionnels qui attestent bien du fait que le langage proverbial est absolument un langage de sagesse.


Ceci étant, en cette ère de mutation tous azimuts et accélérée des structures sociales, de changement notoire des modes de pensée, d’action, de consomation et d’expression ; quelques préoccupations fondamentales s’imposent quant au sort du langage proverbial et s’expriment selon les termes ci- après :
- Comment assurer la préservation du riche héritage intello-culturel qu’est le langage proverbial, coutumièrement détenu par les anciens: garants des traditions africaines ?
- Comment capitaliser de manière efficiente, efficace et durable cet usage cofondateur de l’identité culturelle des peuples africains et vecteur particulier de la valeur intrinséque des sociocultures traditionnelles dans le contexte actuel de la mondialisation qui, en principe, se veut un vaste marché universel “du donné et du recevoir” ?


Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET

                     Socio-analyste

 

                                                                                                                               

CULTURE ET COMMERCE ALIMENTAIRE SUR LES AXES ROUTIERS

Publié le 26/11/2012 à 20:30 par savoirsplus Tags : cadres solidarité

 

ZOOM SUR LA PORTEE SOCIALE ET CULTURELLE DU MINI COMMERCE ALIMENTAIRE SUR LES AXES ROUTIERS :

Le cas des ventes autour des postes de péage.

 

Selon un adage populaire connu de tous, “là où la route passe, le développement suit”. Autrement dit, la construction d’une route dans une localité consacre son ouverture à l’extérieur et favorise l’émergence ou la consolidation d’une dynamique d’échanges multisectoriels mutuellement bénéfiques aux populations riveraines et à leurs partenaires, et par extension à l’ensemble du pays.

Point n’est-il ici besoin de s’aventurer dans une sorte de recensement exhaustif à des fins illustratives, des effets d’entrainement induits par la mise en place d’ouvrages routiers ; tant ils sont multiples, variés et touchent aussi bien au domaine économique qu’à ceux du politique, du social, du culturel, de l’environnement et à bien d’autres somme toute constitutifs des secteurs cadres des enjeux majeurs du développement.

Seulement, il est un tant soit peu question de jeter un regard particulier sur les activités de vente des produits alimentaires menées par les populations à travers les axes routiers du Cameroun, notamment autour des postes de péage, tout en mettant en évidence quelques aspects saillants de leurs dimensions, fondements et implications socioculturels.

De ce fait, une analyse profonde des tableaux symbolisés par ces petits points de ravitaillement passagers des voyageurs permet de déceler un certain nombre de clefs de compréhension de pans importants des univers sociaux avoisinant ces axes routiers, tout en révélant leurs traits communs et caractères spécifiques.

Dans cette perspective, toute tentative de restitution des dites pratiques sociales dans leur cadre historique d’émergence débouche sur le constat primordial de leur appartenance à un socle de valeurs communément partagées. Aussi est-il donné de noter qu’au delà des motivations liées aux intérêts d’ordre pécuniaire, les fondements originels qui justifient l’afflux des fournisseurs de casse-croûtes au niveau des postes de péages : points d’arrêt obligés et momentanés des voyageurs, émanent dans une très large mesure du sens de l’hospitalité ancré dans les usages sociaux propres à la quasi totalité de ces terroirs et qui en règle générale recommande que toute personne, proche ou étrangère, destinataire des lieux ou de passage, soit accueillie puis traitée avec les égards reflétant l’esprit du savoir être local. En bref, qu’il lui soit donné à manger et à boire pour entretenir ou restaurer ses forces.

Certes, “modernité oblige”, l’offre alimentaire dont il est question dans les présents développements n’est pas gratuite mais il va sans dire que saisies dans leur acception globale, ces activités s’inscrivent davantage dans le registre des pratiques économiques à caractère social et solidaire. En d’autres termes, elles participent des systèmes d’échanges de biens et de services essentiellement sous-tendus par les valeurs de solidarité et de partage particulières aux sociétés traditionnelles, en l’occurrence celles des villages et campagnes, qui les expriment mécaniquement au quotidien aux travers d’usages et de pratiques chères à elles.

 

Par ailleurs, en dépit de leur caractère général, ces activités de vente autour des postes de péage restent marquées du sceau particulier de la relativité. La gamme des produits proposés varie en fonction des spécificités du milieu. Autrement dit, toute aire culturelle abritant un de ces micromarchés y va de son empreinte particulière généralement dictée par les calendriers agricoles, les habitudes culturales et méthodes culinaires endogènes, quant aux types de produits vendus sur les lieux. L’exemple du bâton de manioc qui revêt des apparences et goûts variés d’un site à l’autre est assez évocateur. Il en est de même des arachides dont les variétés changent sous diverses latitudes. Que penser de certains mets traditionnels presque érigés en cartes postales pour leurs localités productrices ?... Pour ne citer que ceux là.

C’est dire l’intérêt ethnographique de ces mini-marchés qui, prenant d’assaut les voyageurs à ces arrêts momentanés de leurs véhicules, font office de vitrines reflétant l’extrême complexité de la cartographie socio alimentaire du pays et offrent au passage à tout curieux, des aperçus panoramiques de quelques recettes gastronomiques des coins et recoins du "triangle national". D’où en outre leur dimension touristique qui ne dit pas toujours son nom.

Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET.

LA QUESTION DU DEVELOPPEMENT EN QUELQUES DEVELOPPEMENTS

Publié le 06/09/2011 à 18:27 par savoirsplus Tags : roman divers monde

Réfléchir une nièmefois sur la question du développement ne saurait être de trop quand bien même il s’avère que cette notion a abondamment été au centre de moult analyses et débats intellectuels. La permanence des productions scientifiques et la richesse des bagages conceptuel et théorique s’y rapportant, de même que la variété de leurs contenus rendent assez compte de l’extrême fertilité de ce champ d’investigation.

Il est vrai que la récurrence des "pairs concepts" (pays du Nord / pays du Sud, pays développés / pays sous développés, pays riches / pays pauvres, grandes puissances par opposition tacite aux pays mineurs…) met en évidence la bipolarité des configurations géopolitiques et économiques qui caractérisent les sociétés du monde scrutées au travers du prisme des indicateurs conventionnels du développement. Toutefois ce schéma classiques ne saurait oblitérer l’importance des nuances qu’imposent les notions tierces telles que : pays à revenus intermédiaires, pays émergents… ; tant ces dernières impliquent l’idée d’une mobilité interne à la macro sphère politico économique mondiale et inhibe toute prétention ou tendance à la stabilisation des ordres internationaux établis.

L’analyse diachronique du cheminement des peuples de la planète et des facteurs qui président à leur évolution se prête à divers paradigmes explicatifs souvent contraires les uns aux autres. L’opposition d’une vision pro déterministe à celle dite constructiviste reste à ce titre très évocateur. La théorie des cycles de changements sociaux propre à  l’approche pro déterministe établit le principe d’une alternance successive des peuples au fauteuil du leadership mondial des civilisations, qu’elle impute à des lois et "instituants méta sociaux". Mutations par contre perçues du point de vue constructiviste, comme étant le produit de dynamiques sociales interactives et structurelles inhérentes aux acteurs sociaux considérés tant à l’échelle individuelle que collective.

Les présents développements qui visent à travers une étude de cas, à opérer  un arbitrage quant au degré de fondement et d’objectivité inhérents à chacune des approches sus évoquées, passent au crible d’un diagnostic comparatif mettant à contribution des grilles d’analyse propres à ces approches, la situation de l’Afrique subsaharienne, cadette "traditionnelle" dans la chaîne hiérarchique du système économique mondial actuel.

A suivre...

Par Théodore Collinse NGAPOUT MONGBET